Un gombo à 2000 GNF ? C’est ça, l’effet Ramadan !
Le mois de Ramadan est là, et avec lui, une absence mystérieuse de gombo sur les étals des marchés guinéens. Un mystère d’autant plus étrange que ce légume, déjà prisé, semble faire face à une pénurie qui fait grimper son prix. Mais le gombo, ce n’est pas seulement un légume. En Guinée, c’est aussi un terme qui désigne un petit cadeau, souvent monétaire, que l’on reçoit pour une tâche accomplie. Alors, gombo, légume ou cadeau, qu’est-ce qui nous rend vraiment accro ?
Ah, le gombo ! Entre tradition culinaire et stratégie d’appoint
Ah, le gombo ! Ce légume filant qui donne cette texture gluante aux plats et qui fait la fierté de nos marmites. En Guinée, il est l’ingrédient phare du Lafidi, ce plat tant apprécié en période de jeûne. Sauf qu’en ce début de Ramadan, il joue les stars inaccessibles !

Le gombo, c’est toute une institution en Guinée. Qu’on le savoure en sauce ou qu’on le glisse discrètement dans une poche, il fait partie du quotidien. En ce mois saint de Ramadan, son absence sur les étals et son prix exorbitant suscitent des interrogations. Sommes-nous devenus accros au gombo sous toutes ses formes ?
Un légume star qui joue les divas
2000 GNF pour un seul gombo ! Oui, oui, tu as bien lu. Et tu devrais avoir à peu près le même étonnement que toi quand on me l’a appris. Il y a encore quelques semaines, pour ce prix-là, j’aurais eu un petit tas bien garni. Mais là, un légume tout seul, bien fier, trône au sommet des prix.
J’avoue qu’en tant que consommateur aguerri, je n’ai jamais imaginé me retrouver à payer une fortune pour un ingrédient aussi simple. Est-ce une pénurie ? Une manœuvre du marché ? Ou simplement une confirmation que nous, Guinéens, sommes définitivement tombés amoureux du gombo sous toutes ses formes ? Parce que franchement, il y a des années, personne n’aurait accepté de payer un prix aussi élevé pour ce petit légume. Mais en cette période de Ramadan, et avec la demande qui monte en flèche, je me demande si ce n’est pas devenu un besoin essentiel… presque aussi crucial que la prière ! (Je dis ça, je dis rien…)
Gombo, l’autre monnaie d’échange
Parlons de l’autre gombo, celui qui ne se cuisine pas hein mais qui nourrit bien son homme ! En Guinée, « avoir du gombo », ce n’est pas juste avoir des légumes dans son panier, c’est aussi avoir un petit extra dans sa poche. Un bonus officieux, une enveloppe discrète, un « merci » bien placé après un service rendu.
Par exemple, un journaliste sur le terrain reçoit une somme pour son transport ? C’est du gombo ! Un employé qui réalise un travail en plus et reçoit un petit billet ? Encore du gombo ! Ici, tout le monde cherche son gombo, et ce n’est pas qu’en cuisine. C’est donc un bon moyen de compléter son revenu. «Pour arrondir son fin de mois», comme le dit un dicton populaire par ici. Si vous êtes journaliste, enseignant, ou même dans le secteur privé, vous avez probablement déjà eu un gombo entre les mains.
Il n’est pas rare de voir des journalistes revenir d’un terrain de reportage avec une petite enveloppe, censée couvrir le prix du transport, mais qui, en réalité, peut aussi servir à financer quelques sorties ou achats personnels.
Gombo, le mystère reste entier
En résumé, gombo, c’est un peu tout et rien à la fois. C’est ce légume incontournable de notre cuisine, ce petit cadeau qui permet d’arrondir les fins de mois, et peut-être même un symbole de notre époque. Alors, si vous êtes comme moi, vous vous demandez : pourquoi cette augmentation soudaine du prix du gombo ? Est-ce à cause de la demande, ou alors, sommes-nous tous devenus accros à ce légume, voire à ce cadeau ?
Le mystère reste entier, mais une chose est sûre : le gombo, qu’il soit dans notre assiette ou dans notre portefeuille, semble avoir un pouvoir bien plus grand qu’on ne l’aurait imaginé.
Et vous, avez-vous aussi remarqué cette pénurie de gombos sur les marchés ? Quel est votre rapport avec ce légume et ce cadeau si particulier ? Partagez vos impressions dans les commentaires !
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