Sankhon, une jeune fille aux multiples talents

Article : Sankhon, une jeune fille aux multiples talents
Crédit: Alpha Oumar Baldé - doudoufine.mondoblog.org
5 juillet 2021

Sankhon, une jeune fille aux multiples talents

À la rencontre de Sankhon Fatoumata, une jeune entrepreneuse aux multiples talents.

Assise derrière une machine à coudre, calme, Sankhon nous accueille avec un sourire et accepte de nous parler de son parcours.

Diplômée en télécommunication à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), Sankhon Fatoumata est une entrepreneuse qui fait du tricotage avec des boucles d’oreille tout en apprenant le métier de la couture et aussi la musique. Elle nous explique pourquoi :

« Au départ, j’ai cherché à obtenir des stages et du travail un peu partout, mais je n’ai pas pu l’obtenir. C’est ce qui m’a motivée à me lancer dans l’entreprenariat pour me débrouiller. Si j’ai des opportunités pour trouver des formations, je le fais en même temps ».

« C’est quelque chose que j’ai commencé à l’enfance »

Sankhon manie aussi bien les mots que le tricotage, son métier, qui est aussi son hobbit depuis son tout jeune âge, nous dit-elle : « au départ, je ne prenais pas ça au sérieux. Maintenant, j’ai décidé de m’investir à fond. » C’est ce qui l’a poussé à monter sa propre « affaire », grâce à l’appui de l’Atelier solidaire, son lieu de travail où il règne une atmosphère de calme et de sérénité. Sankhon nous montre le résultat de son travail, dans un petit sachet, elle sort sa dernière création : des boucles d’oreille tricotées aux multiples couleurs…

Sankhon Fatoumata

« J’apprends aussi la couture, j’aime tout ce qui est art »

« Déjà, je suis passionnée de musique, de R&B, de l’afro… J’écoute un peu de tout », Fatoumata fait aussi ses débuts en musique, mais affirme qu’elle a encore le trac devant un public ou une simple entrevue : « Je stresse » ! Chose qu’elle compte bien surmonter pour se lancer à fond dans la carrière musicale. Timide ou intimidée ? Sankhon refuse donc de nous faire un A cappella.

Sankhon écrit des textes et compose de la musique dans son temps libre et essaie de gérer son activité pour se libérer du temps pour la musique.

Sankhon apprend aussi la couture. Plus tard, elle compte aussi transmettre son savoir à la jeune génération mais aussi à toute personne désireuse d’apprendre à tricoter et à coudre.

Ses parents, un soutien pour elle

Cette jeune fille célibataire de 26 ans au sourire charmeur vit chez ses parents qui lui ont encouragé à pousser ses études et à obtenir son diplôme de Licence en télécoms : « à un moment donné, j’ai même arrêté d’aller en cours à la fac, mais ce sont mes parents qui m’ont beaucoup conseillée et encouragée de terminer mes études ».

« C’est difficile pour une femme »

« Quand on est une femme, on doit travailler encore mille fois pour réussir ». Sankhon rencontre des difficultés dans son quotidien. Dans son travail de tricotage, par exemple, elle nous explique qu’elle peut avoir des commandes avec certains clients qui, en fin de compte, ne viennent pas acheter.

« Ils « oublient » que nous fournissons de l’effort pour respecter les délais et que cela nous prend assez de temps et en fin de compte, ils ne viennent pas honorer leurs engagements. Et ça, c’est vraiment difficile, mais quand ton travail est bien fait, avec amour et passion, il y aura toujours quelqu’un pour racheter les commandes non honorées par certains clients. »

Une présence sur les réseaux-sociaux

« F-A-T-C-R-O-C-H-E-T », Sankhon est présente sur les réseaux sociaux et elle n’hésite pas à nous épeler le nom de sa page Facebook – Fat crochet où elle a au moins 500 abonnées, dit-elle.

Notre visite touche à sa fin. Avec la compagnie de Sankhon, on ne remarque pas le temps filer. Nous prîmes donc congé d’elle qui nous remercia de la visite et nous invita à revenir quand nous le voulons.

Cet article a été rédigé dans le contexte d’une master class en journalisme organisée dans le cadre du projet Migrants as Messengers.

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